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Habitats agropastoraux

Pelouse à Elyne © Sandra Mendez/RNN Vallée d'Eyne
Il existe une grande diversité de ces habitats constitués de formations herbacées, plus ou moins hautes, et de formations arbustives (arbuste inférieur à 1,50 m de hauteur) assez ouvertes ; tous intimement liés aux conditions abiotiques de nos montagnes (altitude, exposition, type de substrat, climat).
Aux étages collinéens et montagnards (inférieur à 1 700 m d'altitude)
Les prairies fourragères de nos piémonts regorgent d'espèces emblématiques comme le Géranium des prés, la Gentiane jaune, les Trèfles des prés et des montagnes, accompagnées de nombreuses graminées ; elles sont soit fauchées pour le fourrage hivernal soit directement pâturées par les troupeaux au printemps. Ces prairies partagent le plus souvent leur espace avec des voiles de Genévriers communs ou des landes à Callune, tous deux habitats d'intérêt communautaire.
Aux étages subalpins et alpins (au-delà de 1 700 m - 1 800 m)
Sur substrat acide, les pelouses à Nard raide et autres graminées comme des Fétuques rouges ou des Agrostides, constituent un habitat d'intérêt prioritaire dont les réserves catalanes sont, avec les groupements pastoraux gérant les zones de pâturage d'été, les garantes. En effet, l'abandon du pâturage ou au contraire un pâturage mal géré peut dégrader ces milieux.
Ces pelouses sont le plus souvent en mosaïque avec des cytisaies à Genêts purgatifs en soulane (versant ensoleillé) et des landes à Rhododendron ferrugineux en ombrée.
Plus haut, à l'étage alpin, apparaissent les pelouses rases à Gentiane des Pyrénées et Trèfle alpin (également appelé réglisse des montagnes), très appréciées des troupeaux domestiques et sauvages (Mouflons, Isards...) et constituant l'habitat de vie d'un galliforme emblématique, le Lagopède alpin.
Sur sols plus basiques, le Mesobromion, habitat d'intérêt communautaire, constitue les pâtures les plus riches de nos estives tant au niveau fourrager que floristique et faunistique. Des plantes protégées au niveau national comme l'Adonis des Pyrénées ou un papillon, l'Apollon, symbole de la richesse de l'entomofaune, y trouvent leur place.
Au niveau des crêtes ventées et des pentes escarpées, ce sont les pelouses à Elyne queue-de-souris accompagnées de landes à Dryade octopétale, reliques de la dernière glaciation, qui manifestent des conditions climatiques extrêmes de ces milieux.